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Mission 21

La pression alliée ne faiblit pas et les troupes ennemies remontent le long de la botte italienne plus sûrement qu'un teckel lubrique sur un tibia innocent ! L'aérodrome de Grottaminarda est encerclé par les blindés Sherman. Consigne est donnée à trois FW-200, dits « Condor » de faire évacuer le personnel avant l'arrivée des alliés. Dans le même temps, il va s'agir de protéger deux tankers comme la prunelle de nos yeux : il contiennent le carburant sans lequel nos beaux oiseaux ne seront guère plus que des cibles de straffing pour l'aviation ennemie.


Et le vainqueur de la timbale est Yankee ! C'est en effet par ses yeux, à bord de ce bijou technologique qu'est le Storch, que seront guidés les FW-200. Il serait en effet préférable que ces derniers ne se posent à Grottaminarda qu'à la condition que les soldats de la base soient du même camp qu'eux.


Leader de l'opération de sauvetage, Peetch prend son envol aux commandes de son Condor, suivi par ses ailiers Bigbang et Shane.


Les Bf-110 sont eux déjà en route vers leur objectif. Emmenés par Bed, ils vont mener l'opération « Grosse soif » : protéger la dernière ligne droite de deux pétroliers vers le port. Une mission d'autant plus cruciale que le rationnement a déjà commencé pour la Luftwaffe, qui ne peut remplir qu'à moitié les réservoirs de ses appareils. Pour que cela ne dure pas, les cinq Zerstörer devront couver ces navires comme des mères-poules !


Bed et Ralf arrivent en vue de leurs protégés. La maigre escorte se sépare en deux groupes afin de surveiller le ciel.


Pendant ce temps, la mission de sauvetage ne se présente pas sous les meilleurs auspices : Yankee réalise que ses copains se sont un peu foutus de lui en lui vantant « la solidité légendaire du Storch ». Un tir de lance-pierres américain embusqué sera fatal à son moteur, et c'est finalement un rôle d'observation au sol qui va désormais lui incomber.


Retour au-dessus des flots méditerranéens… et ça n'a pas traîné pour les 110. Se moquant éperdument des conséquences écologiques dramatiques que cela entraînerait, des B-25 américains foncent vers les pétroliers avec la ferme intention de les envoyer par le fond. Partant du principe que Greenpeace mettrait un peu trop de temps à réagir, les 110 entament leur croisade écologique. Ici, Gnou fait larguer ses vilaines bombes à ce sale pollueur de Yankee (non, Yankee, je ne parle pas de toi, mais de l'Américain...).


Ralf dissuade à son tour un autre B-25 de poursuivre sa route vers les pétroliers.


Eeehhh ben ! Ca se voit qu'en matière d'essence, les Amerloques ne sont pas rationnés, eux ! A peine Magik en chatouille-t-il un avec ses petites 30mm qu'il explose comme une bouse, dispersant son précieux, précieux carburant dans la mer. Ils ne sont pas seulement pollueurs, ils sont gaspilleurs, les cuistres !


La menace des B-25 est écartée mais Bed et Kasp, endommagés, se voient contraints de retourner à la base. C'est donc sans eux que Gnou, Magik et Ralf doivent faire face à la seconde vague d'attaque. Des Spitfire vachement optimistes qui pensent qu'ils vont réussir là où les lourds ont échoué (on ne rit pas dans la salle, merci !).


Celui-ci pense que peut-être, éventuellement, ce serait une bonne idée de tenter une frontale avec Gnou. Pas sûr que l'envie lui reprenne de sitôt ! Les trois Zerstörer restés sur place, avec l'aimable coopération des servants de dca des navires d'escorte, nettoieront rapidement le ciel de cette indélicate présence. Et c'est intacts que les deux pétroliers arriveront au port, preuve d'une mission parfaitement accomplie par les Bf-110.


Non loin de là, alors que les combats faisaient rage au-dessus de la mer Méditerranée, Peetch et les Condor arrivent à proximité de la base de laquelle doit décoller leur escorte de Bf-109.


Plutôt que de cramer leur demi-plein à faire des ronds en attendant leurs protégés, les chasseurs du Major 2Pattes ont attendu patiemment l'arrivée des avions de transport avant de faire démarrer leurs moteurs.


Les quatre 109 sont en train de regrouper et de rejoindre les Condor quand… disons… un événement imprévu s'apprête à venir troubler la sérénité espérée pour cette opération…


Et vous pouvez croire que quand vous êtes peinard en train de recoller votre leader en racontant à la radio une histoire de Toto et que vous voyez un truc pareil débouler à toute vitesse de derrière vous, ça fait un choc ! Chez Warpig, ça s'est traduit par l'articulation très approximative d'un « Oooh putain de merde chié euh engagé ! bandit ! break ! break ! » Comme on dit, à la radio, faut être concis, clair, précis.


Fourbes yankees ! (mais non, pas toi, t'es pas fourbe, Yankee... euh... Tu veux pas changer de callsign ?) Le groupe de 109 est à basse altitude, sans énergie. Mais comme ça a vachement confiance en soi, un Américain, ça néglige le fait qu'on a beau être beaucoup plus rapide qu'un ennemi, on n'est pas pour autant plus rapide que ses obus de 20mm et qu'il faut bien réfléchir avant de passer devant le nez d'un Riri et de ses canons.


Pilax vient de saupoudrer généreusement ce Mustang de plomb. Hélas, son inébranlable volonté de s'assurer du crash de l'appareil américain va le conduire à créer un second cratère juste à côté de celui laissé par le P-51. Bon, on omettra de signaler ce détail à la famille, on se contentera de dire qu'il est mort en héros !


Comment sortir d'une vrille quand on vient de se faire délicatement ôter un aileron et la dérive ? De toute évidence, Riri, qui repose sous trois mètres de terres et 800 kilos de ferraille, n'a pas trouvé la réponse dans le temps imparti…


La recette 2Pattes : prendre un bon P-51 bien replet. Lui loger une balle dans le moteur afin qu'il ne puisse pas s'échapper trop loin ; couper avec soin la profondeur afin de stabiliser la bête et l'empêcher de se débattre pendant les cruelles étapes qui vont suivre ; se placer trois mètres derrière lui et percer plusieurs trous dans le réservoir ; gratter une allumette et surtout, déguster bien chaud !


Pendant que 2Pattes s'improvise chef cuistot, la situation de Warpig commence elle à sentir tout de même un peu le cramé.


Heureusement, ce dernier P-51, sous la pression combinée des deux 109, fera finalement don d'une de ses ailes en signe de soumission. Pendant ce temps, les FW-200 ont poursuivi vers leur objectif, en prenant naturellement soin de largement contourner la zone de combat…


D'ailleurs, Peetch et ses ouailles arrivent à Grottaminarda. Marrant, la base semble un poil moins hospitalière que la dernière fois…


Peetch a sans doute été légèrement déconcentré par le croûtage de Bigbang, quelques dizaines de mètres devant lui. Son approche s'en retrouve un peu approximative et le leader des Condor accroche le sol avec un de ses moteurs droit mais parvient à rétablir et à poser son gros oiseau.


L'événement « X-Files » de la journée : alors que Peetch, moteurs arrêtés, fait monter le personnel à bord de son FW-200, un tir d'artillerie ennemie finit sa course sur son Condor… et fait se décrocher le moteur endommagé du reste de l'appareil. Regard héberlué sur le bouzin gisant au sol, Peetch démarre les trois moteurs restants, pas si mécontent de se voir débarrassé de ce poids mort avant de redécoller !


Shane n'a visiblement pas entendu la consigne de son leader de se poser à côté de la piste. Et malheureusement, le Storch de Yankee n'est pas là pour le prévenir qu'un Sherman a eu la bonne idée de se faire exploser au milieu de la piste. Est-il utile de préciser que le FW-200 de Shane, pas plus que celui de Bigbang, ne redécollera pas suite à cet inattendu rapprochement germano-américain ?


2Pattes et Warpig raccompagnent, avec les quelques litres d'essence qu'il leur reste, Peetch (« Pffff, facile ! », déclarera 2Pattes, « j'avais encore largement assez pour remplir mon briquet ! »).


Le seul survivant des Condor sera d'ailleurs cité pour avoir réussi à ramener son avion, dans un sale état, et une partie du personnel de la base derrière des lignes amies. Véritable Guy Roux de la Luftwaffe, Shane suggère de placer des bidons sous les fuites pour « pô gâcher »…


Quelques minutes plus tôt, Warpig ne comprenait pas pourquoi 2Pattes lui conseillait, sur un ton qui trahissait un effort flagrant pour ne pas affoler son interlocuteur, de « poser très doucement son avion ». Circonspect, il s'extrait de son cockpit et inspecte son avion. Il faudra huit claques et trois verres de schnaps pour le faire sortir de son évanouissement.