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Mission 19

18 février 1944… Une nouvelle offensive est prévue sur la tête de pont alliée. Et sur les navires qui pilonnent nos forces depuis la mer. Faut dire que la dernière offensive de la II/ZG1 sur la flotte américaine n'a pas eu un succès retentissant. S'agirait de rectifier le tir !


Naples. En grand meneur d'hommes qu'il est, Bed prend le lead des Zerstörer qui doivent attaquer la tête de pont alliée. Et cette fois, il est bien déterminé à remporter le pari qu'il a fait avec ses potes : parvenir à la fois à leader un groupe et à ramener son appareil intact. On l'encourage bien fort !


Mais pas question de partir sans escorte… Ses bien-aimés Bf109 devant passer au contrôle technique, 2Pattes doit innover. En chinant dans une brocante milanaise, ce dernier a mis la main sur deux paires de FW190 A4, modèle 42, garantis trois heures pièces et main d'œuvre. A bord de leurs nouveaux jouets (enfin, « nouveaux », c'est une figure de style, hein !), les chasseurs décollent de leur base située à plusieurs dizaines de kilomètres de Naples.


Le hasard fait mal les choses ces temps-ci : c'est précisément au moment où décollent les 110 que quatre P-51 décident de faire une reco sur Naples afin d'y repérer les prochains hôtels de luxe à squatter…


Il en faut généralement largement moins pour faire râler notre Bed qui, victime de sa légendaire malédiction, concentre sur sa modeste personne une bonne partie des intentions belliqueuses américaines. Alors que s'engage un cercle défensif dans le premier groupe, celui de Bigbang prend un air dégagé et l'air de rien, se faufile discrètement et trace vers l'objectif.


Et c'est au terme d'une séquence hollywoodo-jamesbondesque que Bed comprend que ce n'est pas encore aujourd'hui qu'il va gagner son pari…


Petit problème technique également pour Storm… Sa concentration rendue difficile par la présence de petits bouts de cervelle de mitrailleur sur les instruments, il décide sagement d'effectuer un court demi-tour, de se poser, et de sortir l'éponge.


Ce n'est que bien plus tard que les Focke-Wulf parviennent enfin sur place pour faire comprendre aux Mustang que enfin, non, quoi, merde, c'est pas très gentil d'attaquer des 110 sans défense, bande de malotrus…


Ne me demandez pas comment Riri a réussi à découper ce P-51 à une telle distance. Eventuellement, demandez-le à lui, encore qu'il n'est pas franchement certain que lui-même a une explication rationnelle à fournir !


Pilax teste l'armement du A4… Ca va… C'est plus tout jeune, mais ça reste convaincant. Ce pilote américain, est lui aussi convaincu.


C'est dans une gerbe d'eau que s'achève la pathétique histoire du Lieutenant XXX (nous tairons son nom par respect pour la famille), pilote de P-51. Reconnaissant la silhouette caractéristique des FW-190, il en a conclu que le légendaire 2Pattes, surnommé « Le Psychopathe » chez les alliés (et « Der Psychopath » dans la Luftwaffe, comme quoi, même entre ennemis, on peut trouver des points d'accord), ne traînait pas dans les parages ce jour-là. Son sourire décontracté se mua en rictus d'horreur quand il reconnut le visage du pilote, arborant un sourire jusqu'aux oreilles et lui faisant coucou de la main depuis son cockpit, installé dans ses six heures. Même pas le temps d'effleurer la gâchette qu'une brusque embardée et une longue vrille précipite le P-51 dans la Méditerranée. Convaincu qu'il l'a fait rien que pour l'emmerder et le priver d'une nouvelle barrette sur la dérive, 2Pattes fulmine. Depuis, en tout cas, l'Etat-Major allemand travaille sur une nouvelle arme : le "masque 2Pattes", distribué à tous les pilotes afin de semer la panique dans les rangs ennemis.


Au même moment, Bigbang et son groupe, ne jugeant pas indispensable d'attendre un regroupement avec les chasseurs, entament l'attaque des navires américains.


Bien leur en aurait pris, pourtant… Car trois Spitfire patrouillent justement à cet endroit… DCA devant, chasseurs britanniques derrière… Voilà qui risque de placer le Bf110 sur la liste des espèces en voie d'extinction.


Cette mer d'huile incite Easy à effectuer sa passe de skip-bombing à une basse, très basse altitude…


…Trop basse, de toute évidence, car pour une fois, ce n'est ni un chasseur ennemi, ni la dca qui aura raison de son Bf110, mais bien un hauban.


Les Spitfire multiplient les passes sur les Zerstörer. Et là, miracle : le mitrailleur de Kasp justifie, pour la première fois depuis le début du conflit, le quignon de pain rassis et le bol d'eau de pluie que, dans notre immense générosité, nous octroyons chaque semaine à lui et ses semblables en descendant ce Britannique. Pour ce haut fait d'arme, je propose qu'on leur accorde un peu de confiture à mettre sur leur pain la semaine prochaine, tiens !


Gnou : « Tu crois que tu peux virer plus serré avec ton Spit, petit prétentieux ? » A l'arrière-plan, Shane, amputé de quelques bouts de ferraille pas entièrement superflus, constate que son appareil évolue plus facilement dans le plan vertical qu'horizontal. Et décide de s'éjecter…


Mais Gnou a beau esquiver, avec la grâce d'un petit rat (euh… pas le rongeur, hein… la danseuse !) les rafales anglaises, il y a quand même un moment où cela commence à sentir le sapin.


Cambré comme une danseuse du Crazy Horse, sous le feu d'un Spitfire et de la dca, Kasp tente de rallier la côte sur un seul moteur, faisant flirter ses dérive avec les vagues. La plage est à quelques kilomètres… Y arrivera, y arrivera pas ? Kasp entend alors la voix d'outre-tombe d'Easy : « Prépare ton masque et ton tuba, Kasp ! ». Soutenu par de tels encouragements, il amerrira à moins d'un kilomètre de la côte…


Mais avant ce triste épilogue, le sillage de Kasp et la fumée lâchée par le Spitfire (touché à son tour par l'étonnant mitrailleur du 110) sont repérés par deux FW-190. Sous les yeux de Warpig, 2Pattes plonge vers la mer avec la ferme intention de descendre ce rosbif avant que ce dernier n'achève ce pauvre Kasp.


Ce qu'il parviendra à faire, avec sa délicatesse coutumière. Ce ne sera pas suffisant, hélas, pour permettre à Kasp d'éviter la baignade forcée.


Après tous ces événements, inutile de vous dire qu'il ne reste plus beaucoup de 110 à protéger. Deux, en fait : Magik et Lampatex. Ces derniers ont trouvé leurs cibles au sol. Seulement les servants de dca ont eux aussi trouvé leurs cibles dans le ciel. « C'est vraiment pas juste ! » se désole Magik qui, après avoir survécu à tant de choses, se voit contraint de s'éjecter à cause d'un pruneau de dca mal placé.


Lampatex, désormais seul, reçoit le conseil avisé des chasseurs (qui n'ont pas spécialement envie de faire trop longtemps les mariolles sur place) de larguer et de dégager. C'est donc au petit bonheur la chance que ses deux bombes de 500 se détachent de sous son ventre…


…et explosent une colonne de véhicule située dans le centre du village ! Comme quoi, quand on a le bombardement dans le sang !


Lampatex se retrouve donc seul et unique représentant des Zerstörer à rentrer de la mission en un seul morceau. Les chasseurs, eux, rentrent au complet… et prient secrètement chaque soir pour que l'Etat-Major ne fasse pas subitement appel à eux pour compléter les effectifs de la II/ZG1 à bord des 110…