Accueil Missions Tableau des pilotes Galleries Aides Fichiers

Mission 16

16 juillet 1943, 15h36. La percée alliée se poursuit et une fois de plus, la II/ZG1 devra combattre sur tous les fronts. Cette fois, ce sont autant les envahisseurs que les ennemis intérieurs de l'Italie qui devront être l'objet de toutes nos attentions.


16 Autruches (on doit pas être loin d'un record, là, non ?), pour cette mission cruciale, dont 12 à bord de leurs Bf110 fétiches, qui décollent de la base de Naples. Bon, c'est vrai, tous ne décolleront pas : on distingue en effet Yankee et son mitrailleur, qui viennent de faire un concours de descente de chopines, se ruer vers les sanitaires afin de vider leurs vessies avant le départ. A leur retour, voyant que tout le monde est parti, ils décideront d'entamer la revanche.


Les Zerstörer sont emmenés par Bed, le futur héros de la journée. Derrière lui, Ralf qui, passé l'étonnement lié à l'absence de manche à balai entre ses jambes et, surtout, au comportement bizarre de ce 110 qui décolle en marche arrière, se rappelle qu'il s'est installé au poste de mitrailleur pour pouvoir tranquillement écrire à sa femme sur le trajet.


Plusieurs dizaines de kilomètres à l'est, Pilax, Warpig, Riri et leur leader 2Pattes. « Eh, les gars, si on laissait les 110 se dépatouiller et qu'on arrivait sur site une fois leur mission terminée ? » C'était une boutade, bien sûr…


L'ignoble, vil et fourbe, Don Cavalo, parrain de la mafia sicilienne qui organise une résistance malvenue contre les troupes allemandes en Italie, prend à ce moment l'air sur la terrasse de sa villa à flanc de montagne. La perspective d'un bon vieux barbecue lui excite les papilles et il ordonne à Luigi, son fidèle lieutenant, de descendre au village acheter quelques kilos de merguez.


Le mafioso ignore qu'au même moment, Shane emmène Storm, Bigbang et Magik faire part du mécontentement que suscite ses nouvelles allégeances à l'Etat-Major allemand. Tout à fait diplomatiquement, nous ne nommes pas des barbares : un petit mot de remontrance est en effet scotché à chacune des bombes de 500 livres transportée par les quatre appareils.


Sur la route, les Bf110 font hélas une désagréable rencontre. Deux P47 plongent sur le groupe de Shane et ce Jug touche Bigbang sévèrement au moteur droit, tandis que le mitrailleur de Magik tente, en vain, de faire renoncer l'Américain.


Et où sont les chasseurs ? Eh bien ils sont loin, très loin… Trop loin pour pouvoir intervenir. Une nouvelle passe sur le pauvre Bigbang, et ce dernier voir son moteur droit s'enflammer. Puis le gauche. Puis… Ben, avant que ce soit le pilote qui crame, Bigbang ouvre sa verrière, troque son casque d'aviateur contre un joli bonnet de bain et fait le saut de l'ange vers la Méditerranée.


Pour Magik, ailier de Bigbang, la visite de courtoisie à Don Cavalo va également tourner court. Passablement amoché par les rafales de 12,7, il fait profiter ses bombes à la faune sous-marine locale et file dare-dare vers sa base.


C'est pas la grande forme, pour ce pilote américain qui, après avoir descendu Bigbang et contraint Magik au rtb, se prend un obus de 30mm entre les omoplates. Près de 500 mètres derrière, Storm n'en revient sans doute toujours pas d'avoir placé un tir qui ferait passer les meilleurs snipers de la Wehrmacht pour des tireurs de fête foraine.


Le groupe de Shane n'est pas le seul à être pris à parti. Bed (et Ralf, qui, d'après ce que l'on a pu comprendre, venait d'entamer une grande discussion sur les couches-culottes avec son pilote) et Peetch voient débouler quatre autres P47. Surpris, l'ailier de Bed finira hélas sa course au fond de l'eau.


Désormais seul face à quatre ennemis, Bed multiplie les manœuvres d'évasion, tandis que le doigt de Ralf, qui a oublié ses soucis de couches-culottes, se crispe sur la gâchette des mitrailleuses. Bed renonce à larguer ses bombes, seul espoir de mener sa mission à bien, et dégoûtera tellement les Jug par ses breaks que ceux-ci abandonneront la poursuite. « On n'aura qu'à dire qu'on l'a eu, ils en sauront rien ! », concluront les pilotes de l'USAAF, bien connu pour son système d'homologation de victoires très strict.


Libérés de ses nouveaux amis, Bed a alors tout loisir de larguer ses bombes sur le pont qui constitue l'objectif de sa mission, avant de partir filer un coup de main au groupe d'Easy.


Easy, justement, arrive un peu plus tôt sur son objectif : une batterie d'artillerie retranchée à flanc de montagne. Nos chars Tigre, en face, tentent de la prendre d'assaut, mais ils n'y parviendront pas sans un petit coup de pouce de la Luftwaffe. Pfff… Qu'est-ce-qu'ils feraient sans nous, tout de même !


C'est à ce moment seulement que Warpig et Pilax, détachés par 2Pattes pour venir en aide aux 110 attaqués, arrivent au nord de l'île. « Ben alors, où qu'ils sont les méchants ? » Eh oui, c'est le propre de la cavalerie d'arriver en retard… Histoire de ne pas être venus pour rien, les deux 109 feront du rase-mottes au-dessus des plages pour se la péter devant les Italiennes, avant de partir à la recherche de Bed, qui se sent toujours un peu seul, faut le comprendre.


Sans Lampatex, qui a dû faire demi-tour (trois fois rien : un obus de dca dans le foie… Une aspirine, une bonne nuit de repos, et il sera à nouveau d'attaque), l'offensive commence… Et se termine aussitôt pour Easy qui, une fois ses bombes larguées, repart en fumant vers sa base. Décidément, z'ont bouffé du lion, les servants de dca alliés, aujourd'hui !


Derrière Easy, Kasp et Vicking effectuent leurs passes. Les conducteurs de Tigre peuvent enfin souffler. Ils s'installent confortablement sur les tourelles, décapsulent une bière et applaudissent chaque passage des 110.


Et quand il n'y a plus de bombe, il y a du 30mm pour passer la serpillière. Après une longue permission, Vicking retrouve avec plaisir les sensations du straffing.


Non loin de là, le groupe de Shane (qui s'est réduit aux seuls Shane et Storm depuis l'intervention des P47), cherche la demeure de ce bon vieux Don Cavalo. C'est alors que Shane perçoit la lueur caractéristique d'un barbecue et une légère odeur de merguez dans l'air…


« Ma qué ? Quélle é l'andouille qui passe la tondeuse à cétte heure ? » Imbibé de chianti bien frais, Don Cavalo ne parvient pas à faire la différence entre un moteur de tondeuse et un Daimler-Benz de 1100 chevaux. Sympas, Shane et Storm effectuent une livraison d'olives (allemandes, donc noyautées, celles-là) pour l'apéro…


…avant de délivrer, dans les secondes suivantes, le plat de résistance, laissant derrière eux un joyeux patchwork de vieilles pierres, de costumes Gucci carbonisés, de merguez trop cuites et de petits bouts de maffiosi (trop cuits également).


Magik, lui, a entamé son rtb depuis bien longtemps. Hors de portée des mitrailleuses yankee, il respire un peu et se réjouit d'avoir réussi à sauver son précieux appareil. Hé hé… Qu'il croit !


Privés de leur leader Easy (qui, au cours de son rtb, a dû quitter son appareil devenu franchement inhospitalier après que son moteur a pris feu), les 110 quittent le champ de ruines qu'est devenu l'artillerie alliée courageusement planquée dans la montagne. Rejoints par Bed, ils repassent au-dessus du pont détruit par Bed. Là, se trouvent quelques véhicules alliés qui semblent désemparés depuis la destruction du pont. Pas de voyage à vide, et puis il reste des munitions… Kasp s'allège tout en transmettant ses amitiés à ce convoi américain.


Bed et Vicking l'imitent aussitôt, semant ruines et désolation dans les rangs alliés, et provoquant de multiples arrêts cardiaques chez les pauvres lapins de garenne de la région.


Vient l'heure du retour à la base… Alors que, pour une raison que l'on ignore toujours, Magik fait une partie de poker avec son mitrailleur Hans (oui, c'est encore Hans) dans le cockpit de son 110 et que Shane et Storm s'apprêtent à atterrir, des P38 fondent sur la base napolitaine.


La décontraction peut se lire sur le visage de Shane. Ca se voit que le Bf110 n'est pas équipé de rétroviseur. Son expression eût été moins sereine s'il y avait vu débouler ce P38 à toute vitesse dans son dos. Le test de résistance des ailes des deux appareils se soldera par un match nul et par une baignade forcée pour les trois protagonistes.


« - Je relance de 15 Marks !
- Je paye pour voir…
- Trois as !
- Himmel ! »
Pilax vient de se faire enfler par son mitrailleur (fallait pas bluffer avec seulement une paire de sept, non plus, pfff…) quand un P38 vient interrompre brusquement la partie. Hans est criblé de balles tandis que Magik s'extrait de la carcasse, non sans embarquer au passage l'intégralité des mises…
Non loin de là, témoin du drame, Lampatex quitte lui aussi son 110 avant d'être straffé à son tour comme un lapin.


Seul au-dessus de la base, Storm n'a d'autre choix que d'amuser tous ces Américains en attendant le retour du dernier groupe de 109 et de 110. 2Pattes (comme c'est étonnant !) sera le premier à faire mordre la poussière à un Lightning.


Et la curée commence ! Pilax, à son tour, force ce pilote américain à prendre un bain (ça sent, un pilote yankee, c'est pas plus mal…). Ca leur apprendra à faire les malins en tournant à basse altitude au-dessus de notre base !


Les P38 n'en toucheront plus une… Si celui-ci avait un doute sur sa capacité à virer plus serré qu'un 109, Riri se charge de le lever.


Mais pas de raison qu'il y en ait que pour les 109 ! Kasp démontre l'efficacité du Mk108 sur la carlingue d'un Américain. En espérant que le vilain aura la délicatesse de ne pas se croûter sur le mess, où Tex est parti se réfugier en courant.


Illustration de notre « Bed multifonction » : il bombarde et il abat les chasseurs ennemis. Et avec une déflexion qui impose le respect. Inutile de dire que quand ce Lightning croisa sa rafale de 30mm, son aérodynamisme fut considérablement altéré…


Il ne reste plus qu'un P38, déjà bien amoché par Vicking. Son premier kill obtenu, 2Pattes a maintenant le goût du sang. Et là, grosse intensité dramatique : l'aura, l'aura pas ? A une telle distance, rien n'est moins sûr ! Le suspense est insoutenable !!!!


Non seulement il l'aura, mais l'offre exclusive « 2Pattes » comprend de surcroît, pour le même prix, un superbe tapis en peau de pilote yankee véritable, du meilleur effet pour s'essuyer les petons à l'entrée de la cantine.


Les valeureux pilotes du II/ZG1 peuvent enfin se poser et rejoindre leurs quartiers pour y prendre un repos bien mérité et… Euh… Quelqu'un pourrait penser à désincarcérer Hans ? Ca commence à sentir, tout de même…
Quelqu'un veut aller à la pêche ? J'ai chopé plein d'appâts !!!