Mission 15
10 juillet 1943, 6 heures du matin. L'opération alliée "Husky" est en marche et le débarquement a commencé sur les côtes italiennes. Et ce n'est apparemment pas pour bronzer !! L'objectif de la journée est donc de renvoyer les Yankees et leurs séïdes à la flotte. Ou au moins de ralentir leur avance par le biais d'injections de 30mm à doses non-homéopathiques...

L'abus de coktails anisés et les insolations ont fait des ravages dans les rangs de la II/ZG1, car c'est un tout petit dispositif de six Bf110 que Bed emmène vers le lieu du débarquement allié. Easy, Magik, Bigbang, Shane et Kasp décollent dans le sillage de leur leader, bien décidés à bouter ces féroces Yankees, qui viennent jusque sur nos plages de sable fin draguer nos ptites italiennes en bikini. Aux armes !!!!

Les Zerstörers ne seront pas seuls. Et pour assurer leur protection, Warpig, Pilax et Storm grimpent dans leurs formidables machines de guerre, terreurs des cieux européens et... euh... Ah, non, en fait, dans le cadre du jumelage entre la II/ZG1 et une escadrille italienne, les trois pilotes emprunteront trois MC202. La peur de vexer leurs homologues italiens (mais aussi l'application d'un revolver sur leur tempe) empêchera les trois pilotes de refuser. Même poliment.

Là-bas, sur la plage, la bataille fait rage... Comme d'habitude, en plein mois de juillet, il faut jouer des coudes pour trouver une place pour installer sa serviette...

Bed, suivi comme son ombre par son numéro 3 Magik (qui a dit "encore" ?... Et qui a dit : "et c'est encore Magik qui va récupérer le lead ?" Hein ? Qui est assez langue de pute pour dire ça ?). Plus loin, sous les nuages, la plage à arroser sans modération. La fête va commencer !

Dans un assourdissant bruit de moteurs, les Zerstörer fondent sur leurs cibles au sol. Tant celles qui jouent dans le sable que celles qui font encore mumuse dans l'eau. Bon, là, pour sa première passe, Magik se contente d'un tir de semonce. "'Tention, les gars, je vous laisse une chance de faire demi-tour, mais si vous persistez, je viserai mieux !"

Pour Bigbang, les barges de débarquement, c'est de la gnognotte, même pas dignes de se faire éparpiller par ses bombes de 500. Alors qu'un bon vieux destroyer...

Mais quelle est cette chose ??? Un monstre marin tout droit sorti de l'imaginaire de Jules Verne ? Un U-Boot qui émerge sans prévenir ? Non, non... C'est un Easy qui veut voir s'il est possible de faire du surf avec un 110.

Bon, on leur a fait assez peur, fini de jouer, maintenant ! Kasp démontre, pour ceux qui en doutaient, que le Mk108 est parfaitement suffisant pour réduire l'étanchéité des barges. "Vous inquiétez pas, les gars, au début elle est froide, mais une fois qu'on est dedans, elle est vachement bonne !"

Easy prend un malin plaisir à démolir les châteaux de sable des soldats alliés à grands coups de bombes de 500.

A bord de son Macchi, Warpig observe l'attaque des Bf110 et se réjouit de voir que le ciel est toujours calme. Il allume même un petit cierge près de la manette des gaz pour que cela continue ainsi...

Easy Vs la barge : un beau match nul ! Avant de voir son embarcation envoyée par le fond, un servant de mitrailleuse mouche un moteur du Bf110. Easy se verra contraint de quitter la zone pour aller se poser en catastrophe derrières ses lignes.

"Môman !!!!" Shane et Magik se la jouent "Ferté-Allais" après avoir jeté leur dévolu sur la même cible.

Au tour de Bed de se voir privé d'un moteur. Shane voit son leader partir en rtb, après avoir transféré le commandement à... Magik !!! (euh, essaie de faire au moins semblant d'être un peu surpris, Magik...)

Mouais, eh ben brûler un cierge, ça sert à rien... Quatre P-47 arrivent sur zone et viennent chatouiller Shane, qui se pensait pourtant bien tranquille dans son nuage.

Et pendant ce temps, Bed s'extirpe de son appareil en feu. Tout à fait sereinement, il faut avouer, l'exercice ayant été maintes et maintes fois répété au cours du conflit !

N'écoutant que leur courage (et considérant que s'ils ne le faisaient pas, ils seraient certainement fusillés à leur retour pour couardise face à l'ennemi), les MC202 plongent sur les P-47. A ce moment, Warpig croit encore que lui et ses camarades peuvent faire un carton chez les rosbeefs...

Force est d'admettre que Pilax fait rapidement preuve d'une insolente réussite. Ce Jug qui vient de l'overshooter n'ira pas plus loin, la courte rafale de Pilax atterrissant droit dans la tête de son pilote.

Nouveau leader, Magik ordonne le retour à la base des 110 encore sur place. Leur rtb se passera -presque- sans histoire... Contrairement à celui de leurs camarades en Macchi, toujours aux prises avec la chasse britannique.

Presque sans histoire, car Kasp, touché à un réservoir et à court de carburant, se voit dans l'obligation de dénicher une piste improvisée. Une belle occasion de découvrir la belle campagne italienne et ses villages de pêcheurs !

Storm emboîte le pas de Warpig qui, au vu de la quantité d'essence restante dans le réservoir, juge plus sain de rompre le combat et de repartir à la maison. "Non, ce n'est pas une retraite, Môssieur... C'est un repli stratégique ! Nieurfs ! Grrmlblrmbl... 'Vais revenir avec un 109, f'ront moins les malins ces #&%£µ d'angliches..."

Mais Warpig ne reviendra pas... A quelques kilomètres de la côte, en vol ultra-économie pour espérer rallier sa base, il se fait surprendre par un P-51 qui passait par là. A ce moment précis, il estime que, son avion n'ayant plus de profondeur, plus d'ailerons, plus de moteur, il serait plus sage de s'éjecter. Le temps d'ouvrir la verrière, et une nouvelle rafale du Mustang transforme le Macchi en infâme bouillie incandescente de métal fondu et de cochon trop cuit.

Comme quoi, la panne sèche n'était pas une fausse excuse : Pilax se retrouve à faire du plané à une dizaine de kilomètres de la piste. Ce qui ne l'empêchera pas de nous offrir un très bel arrondi et de poser son appareil, tout en douceur sur le ventre et le sable d'une jolie plage italienne.

La présence de la fourbe paire de P-51 rendra le retour de Storm un poil stressant. Ce dernier, malgré une sortie de train un peu tardive, sauvera tout de même l'honneur en ramenant au moins un MC202 intact à la base.
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