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Mission 10
Une histoire de tirs fratricides...

Avril 1943... Une fois de plus, les Wespen sont sur tous les fronts. C'est pas pour rien que l'aviation est réputée être l'élite d'une armée : elle doit constament sauver la mise des autres corps. D'abord la Kriegsmarine, qui désire une couverture aérienne pour jeter l'ancre sereinement sur la côte, et ensuite la Wehrmacht, qui craint de ne pouvoir faire seule face à une offensive alliée sur la seule oasis des environs, où les troupes sont retranchées. Pfff... Voilà ce que c'est de vouloir absolument boire de l'eau, on se met dans des situations pas possibles...


Bed prend le lead des cinq Bf110 chargés de défendre l'oasis. Et comme la présence de nombreux blindés a été signalée, pas question d'envisager de leur cracher des cacahuètes de 20mm pour écailler leur peinture. Aussi, Bed et ses camarades embarquent ce délicieux BK 3.7, une arme dont l'incroyable efficacité est inversement proportionnelle à sa popularité chez les Autruches.


Quatre autres 110, emmenés par Shane, s'élancent dans l'air tiède et moite de Tunisie pour couvrir l'arrivée des convois maritimes dans le delta. Grand adepte de la prise de commandement, Shane multipliera les tentatives pour échapper au lead (prétendue malaria, entorse de la cheville...), mais il sera finalement extrait à temps du baril d'essence vide dans lequel il s'était caché et installé de force dans son cockpit. Eh ben oui, faut assumer son rôle de vétéran, d'abord. Comment ça, y a une malédiction dans cette escadrille qui fait que les leaders sont les premiers à mourir ? C'est pas une excuse !


Les 110 de Shane ne sont toutefois pas seuls dans cette opération de protection : quatre 109 sont également dépéchés sur place, menés par l'as 2Pattes.


2Pattes, qui se sent toujours un peu patraque tant qu'il n'a descendu personne, se sent revivre quand on annonce deux contacts en approche du convoi. Deux P-40. Ouaip... Ben... A la RAF, ils ne doivent plus trop savoir quoi faire de leurs vieux tromblons, alors ils doivent tirer à la courte paille pour désigner deux pauvres gars pour un sweep-sans-espoir-de-retour. "Pas de remplacement par des Spitfire tant que vos P-40 sont en état de voler", qu'ils leur ont dit, à l'Etat-Major... Ben voilà le résultat.


Warpig et Kasp, prenant soin de respecter une chorégraphie mise au point un soir de beuverie au mess, se débarassent rapidement d'un premier P-40...


...Tandis que 2Pattes, couvert par Riri, convainc le pilote du second d'aller goûter l'eau de la Méditeranée... Qui se dit qu'au moins, grâce à son sacrifice, il volera peut-être sur un Spitfire le prochain coup...


Mais alors que la première vague (ouais, bon, façon de parler, ça n'avait rien d'un tsunami) s'éparpille gentillement sur la côte, et que les 110 poursuivent leur couverture haute, huit nouveaux contacts sont annoncés. Des Beaufighter ! Et de toute évidence, les gros suppositoires qu'ils transportent sous leurs ventres ne sont pas là pour soigner les migraines des marins.


Bf109 et 110 plongent de concert sur les Beaufighter. Celui-ci, pressé par Pilax, se dit que finalement, torpiller l'île, c'est bien aussi. Ce qui ne provoquera pas la moindre mansuétude chez Pilax qui hachera menu l'appareil britannique quelques secondes plus tard ! Ce qu'il peut être chafouin, tout de même...


Malheureusement, deux Beaufighter parviennent à se glisser à travers le déluge de feu et approcher les navires, talonnés par 2Pattes. Les marins qui n'ont pas été fauchés par la longue rafale de ce dernier périront quelques instants plus tard, touchés par deux torpilles. Voilà le premier tir fratricide de cette journée noire. Et, il faut bien le dire, une pécadille en comparaison de qui va suivre...


Warpig se demandait d'où pouvaient bien venir ces bouts de métal vert olive incrustés dans son fuselage au retour de cette mission. Il a maintenant la réponse. Bof, ça fera des souvenirs...


Le coup de la ressource pour échapper à une Autruche assoiffée de sang, ça ne marchait pas hier, y avait pas de raison que ça marche aujourd'hui. Comme la plupart de ses camarades, ce Beaufighter disperse des pièces détachées dans la Mer. Un masque, un tuba, des palmes et un peu de patience, et il doit être possible d'en reconstruire plusieurs exemplaires avec tout ce qui a été largué dans la rade !


De deux choses l'une : ou bien Kasp a ouvert son cockpit, sorti son pinceau, repeint ses cocardes en insignes de la RAF puis, bricolé ingénieusement un faux second moteur en carton et en bois pour se faire passer pour un Beaufighter et faire une farce à Bigbang, soit ce dernier doit rapidement consulter un ophtalmologiste (ou bien troquer la bière dominicale contre une petite infusion verveine-tilleul, si sa vue n'est pas en cause).


"On croyait s'échapper, petit fripon ?" Les deux derniers Beaufighter survivants tentent de décamper. Mais avec 2Pattes, tant qu'il y a du 20mm, y a plus d'espoir...


L'escorte fait le compte : six bateaux sur sept ont survécu. D'après les critères scientifiques établis par l'académie militaire autruchienne, c'est un pourcentage de perte qui peut être qualifié de victoire. Si.


Malgré sa longue expérience en planeur, Kasp n'est que moyennement motivé par l'éventualité de poser son 109 fumant, couinant, crachottant. Il préfère assurer et s'éjecter au-dessus de sa base. "Bigbang ? Tu me dois un 109 G2..."


Pendant ce temps, plus loin dans les terres, le second groupe de Zerstörer est arrivé à l'oasis. Après plusieurs minutes à ouvrir grand les yeux, plus de doutes pour Magik : l'ennemi est enfin déniché.


"Nous tenons à déclarer officiellement que les bruits qui courent au sujet de pilotes de la Luftwaffe ayant mitraillé nos troupes retranchées à l'oasis ne sont que des rumeurs. Et cette photo n'est qu'un habile montage commis par la propagande alliée pour faire croire que nos vaillants combattants, sentant le vent de la défaite, changeraient de camp afin de se trouver dans celui des vainqueurs. Vilénie que toute cette désinformation, et nous incitons nos vaillants soldats à... Heu... Pardon ? D'accord... On me charge de transmettre un message à l'attention de Bed : vous avez oublié votre Victoria Cross sur le comptoir du mess. Merci de la ranger, ça fait désordre..."


Heureusement, les 110 touchent aussi des cibles ennemis... Dans le sillage de Magik, Greelings fait taire une dca mobile un tantinet agaçante.


Entre Bed et Easy, les passes sont chaudes, torrides, même ! "Ah ! Ah ! Tu as loupé ton tank !" "Oh ! Oh ! Toi aussi !"


Non, vraiment, le BK 3.7 ne fait pas l'unanimité... Après plusieurs passes infructueuses sur des blindés, Easy se défoule sur des transports de troupe et des blindés légers. "Aaaaaahhh, ça au moins, ça explose tout de suite !"


Sur leur retour, le groupe d'attaque au sol fait une charmante rencontre : des P-47 en maraude. Après de terrifiantes séances de rase-dunes au cours desquelles ils ont cru plusieurs fois mourir, les mitrailleurs des Zerstörers de Greelings et Lampatex ont le sentiment de pouvoir enfin se rendre utiles. Enfin, utiles, dans la mesure de leurs compétences, comme d'habitude : signaler à leur pilote qu'ils ont de la compagnie, et situer la menace dans l'espace grâce aux traceuses. Faudrait quand même pas leur demander de descendre un ennemi, faut pas charrier...


Quel heureux hasard ! Les 109 passaient justement par là pour revenir à leur base. Sous les yeux de Warpig, Riri improvise une recette de rosbeef grillé.


"BOUH !" La guerre psychologique, y a que ça de vrai ! La preuve : après cette petite blagounette de 2Pattes, ce P-47 partira se croûter dans le désert. En tout cas, soit c'est ça, soit ce sont les rafales qu'il lui a collées dans les secondes précédentes. Mais le doute subsiste.


Greelings pose son Bf110 derrière Magik qui se trouve dans une position... euh... peu académique. "Ben quoi ? Ma roulette de queue est intacte, que je sache ?"


Warpig pose son 109 alors que l'appareil de Pilax se distingue à plusieurs kilomètres. "Besoin d'un seau d'eau, Pilax ?"