Mission 8
Aaaaahhhh,
l'Italie... Ses glaces, ses pâtes, son chianti... Ses
italiennes... Mais pas d'affollement : nous ne faisons que passer. Bon,
ce n'est pas une raison pour ne pas profiter du superbe paysage. 12
Bf110 prennent la direction de la Sicile, emmenés par Easy.
Lampatex, présent à l'appel, a prétexté des
ennuis mécaniques pour lâcher le groupe. Mais personne
n'est dupe et il y a fort à parier que notre Polak soit parti,
en fourbe, rejoindre ses deux maîtresses napolitaines.
Dans l'aile du leader, un Autruchon fait ses premières armes. Storm s'applique à respecter parfaitement la formation...
Pilax, à la tête du 2e groupe, arbore un petit drapeau sur son fuselage, souvenir de son passage en Suisse et de l'échange cordial, mais viril, avec les pilotes locaux. Son n°2, Warpig, croise les doigts pour que sa carte mère, euh, enfin, je veux dire, pour que ses moteurs ne lui fassent pas de caprice.
Le groupe de Pilax, avec Warpig, Peetch et Kasp, qui tiennent une formation somme toute honorable, qu'aucune rencontre inamicale ne viendra troubler avant la pause pipi en Sicile.
Shane, lui, est tellement pressé de se faire bronzer les pattes en Afrique qu'il a déjà fait repeindre son Zerstörer en camo désert. Devant son nez, le majestueux Stromboli...
La base est en vue... On profite une dernière fois des superbes paysages italiens avant d'entamer la dernière ligne droite vers l'aridité et l'austérité du front nord-africain...
Pilax se pose en premier. Goering avait prévenus les zozos de la II/ZG1 : pas question de continuer à faire les zouaves à l'atterrissage. Une pression efficace, puisqu'à l'exception du pauvre Yankee, nouvelle bleusaille qui n'avait pas eu le temps de se familiariser avec le 110, aucun incident grave ne viendra entacher cette escale.
Kasp s'aligne alors que Pilax et Warpig dégagent la piste. Profitons bien d'avoir une belle piste bien identifiée pour poser nos coucous : ça ne va pas durer !
Easy pose à son tour, prenant soin de serrer à droite pour ne pas s'encastrer dans Peetch. Précisons que ce 110 qui fume à l'arrière-plan n'appartient absolument pas à notre escadrille.
Un cliché rare : Waroff, spécialiste en tours de piste et en posé tout en douceur, atterrit un poil court et sacrifie à la sacro-sainte tradition de l'amputation de roulette de queue. C'est suffisament rare pour être immortalisé, non ?