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Mission 7

Les rigueurs de l'hiver russe, la combativité des pilotes de chasse soviétiques, les provocations de Dimitri, le schnaps gelé dans la bouteille... Tout cela n'est plus qu'un mauvais souvenir pour la II/ZG1 qui, après un retour en Allemagne, prend la direction du sud. Destination : la côte nord-africaine, via l'Italie.
"- Eh, les gars, pour rejoindre l'Italie, on passe au-dessus de la France ou de la Suisse ?
- La Suisse, le paysage est plus joli...
- Ouais et puis j'ai promis à ma femme que je lui ramènerai du chocolat !"
Huit Bf110, leadés par Magik, survolent ainsi les Alpes. Les pilotes somnolent, bercés par une radio saturée de mâchouillements et de crissements d'emballages des tablettes de chocolat achetées en duty-free à la frontière.


Ca y est, les Zerstörer survolent le pays des Helvètes. La soirée de la veille, copieusement arrosée de bière (et de champagne, c'est fou ce que le prix du bulleux a baissé depuis quelques années...) pèse encore sur les crânes et l'indigestion de chocolat n'arrange rien. C'est donc dans une formation "Club Med" que les 110 surplombent les Alpes. Entre deux rots discrets, un pilote non identifié chantonne : "Il ne peut plus rien nous arriver d'a-ffreux, maint'nant !" (contine honteusement repompée par une équipe de comiques dans un film d'auteur à succès une cinquantaine d'années plus tard).

"Eeeeeeehhh... (BROB !) Y a trois contacts à 2 heures, là..." s'étonne Pilax
"- Qu'est-ce-que ça peut être, d'après vous ?
- C'est sûrement l'armée de l'air suisse qui vient nous intercepter...
(SILENCE...)
- MOUHAHAHAHAHAHA !!! (radio saturée de rires gras et ethyliques)
- L'est trop con, lui
- Hé, les mecs, où vous avez planqué ma bière ?"


"Mais non, les mecs, vous z'y êtes pas... C'est des avions de la Croix Rouge. Je sais que Hans a vomi dans son casque, mais c'était pas la peine d'appeler le 17..."


"Euh... 'Seraient pas en train de splitter, vos infirmières, là ?..."


Au milieu du convoi, 2Pattes voit la première paire de 109E fondre sur lui. "'Attend... C'est quand même pas des bouffeurs de gruyère, à qui on a vendu des Mimile frelatés, qui vont nous agacer à trois contre huit ???"
Tellement surpris, notre psychopathe du ciel ne parvient même pas à effleurer l'appareil ennemi. Enfin, "ennemi"... Disons : neutre-hostile, tendance chatouilleux de la gâchette.



Pas d'inquiétude : face à une formation bien regroupée, ce genre d'attaque tient du suicide. Oui, euh, bon, là, c'est vrai que... "Ok, les gars, euh, on arrive..."


Le troisième 109 vient semer le trouble dans la paire Magik-Riri. Pour des pilotes de 110, se faire engager par des 109 tient du surréalisme. Les Suisses, de toute évidence, ne se posent pas tant de questions...


"Ueuurgl... J'crois que j'vais vom'..." Le mitrailleur de Riri, poursuivi par les assiduités de l'Helvète, n'est pas franchement dans son assiette. Des citoyens suisses ont déclaré avoir vu, ce jour-là, pleuvoir du chocolat...


Enfin ! Magik bouffe le ptit Suisse qui fait rien qu'à embêter Riri, dont un premier moteur vient de se mettre en grève.


"Eh merde, si je ramène pas son chocolat à ma femme, elle va me tuer..." Plutôt que de sauter et quitter un 110 dont le second moteur commence à son tour à faire des siennes, Riri préfère tenter de le sauver en même temps que son précieux chargement. Au vu de la traînée de fumée, on sent que l'approche est tout de même audacieuse. Et effectivement, il s'écrase comme une bouse au bord du lac. Le chocolat a fondu dans la tragédie.


"Ah, enfin une passe frontale !" pense Kasp, avant de se prendre plusieurs plombs. "Grmblblmbl ! En v'là une deuxième, cette fois, tu vas tâter de mon 30mm" espère-t-il à nouveau avant de... Ben... Voyez quoi...


Il n'y aura pas de troisième frontale pour Kasp qui, de désespoir, tente d'utiliser le prototype de lance-flammes arrière intégré au 110. Mais manque de portée...


Un grand classique : le petit train. Loul poursuit un 109, couvert par Lampatex, pisté par le second 109. Sous le regard de Pilax, qui se demande s'il ne va pas s'inviter dans la danse...


Sous la pression, Tex, dégage. Loul : "arg ! encore deux secondes et je lui fais sa fête !" De gros trous dans son aile droite lui feront rapidement changer de tactique...


On espère que le mitrailleur de Loul a profité de ce moment pour prendre de jolies photos souvenirs à envoyer au pays. "Tu vois, chérie, là, ce sont des gens neutres qui nous attaquent et qui descendent nos avions modernes à bord de vieux tromblons..."


Magik tente de débarasser Loul de son admirateur. Aidé en cela par Lampatex, qui, même s'il ne raffolle pas de l'exercice, tente une passe latérale avec beaucoup de déflexion. Sans grand succès... Un peu de persévérance, ça va venir...


Magik, touché à l'empennage arrière, part en vrille et s'éjecte, pensant son avion perdu. On le sait, notre Magik préfère l'attaque au sol à la chasse. La preuve : son appareil s'écrasera sur un magnifique petit chalet. Bien fait, na ! Fallait pas venir défier l'élite de la Luftwaffe !


Alertés par des bruits de moteur peu habituels, les habitants du petit village suisse se voient offrir un joli ballet aérien. En têtes d'affiche, Loul et son nouvel ami.


Lampatex persévère dans ses tentatives de tirs avec grosse déflexion. Et ça finit par toucher !! Au grand dam de Loul, qui passait malheureusement 200 mètres derrière le 109 visé par son camarade. Pas rancunier, Loul devra tout de même s'éjecter, à son tour, au-dessus du sol suisse.


Bigbang, en couverture haute... "Je leur filerai bien un coup de main, mais je les vois pas..."


"Bon, j'arrête la déflexion !" Sage décision de Lampatex qui, ce coup-là, se plante dans les 6 heures du 109 et le renvoie à sa neutralité originelle...


Reste le leader des chasseurs suisses, qui s'obstine et provoque quelques sueurs froides à Tex.


Ultime séance pyrotechnique offerte par Pilax. Et tout en finesse, s'il-vous-plaît : une courte rafale (rien d'insistant, à peine 5-6 secondes...) suffira à mettre un terme aux vélléités de cet obstiné.
Les quatre Bf110 survivants peuvent poursuivre leur route vers l'Italie.